L’adoption de la philosophie du carpe diem, pour une existence épanouie et sereine. Lorsqu’on y songe bien, le temps apparaît comme la seule donnée de l’existence sur laquelle nous n’avons guère de réelle emprise. Nous ne pouvons absolument pas l’étirer et en user de façon élastique, et faire comme s’il nous appartiendrait toujours.
Néanmoins, nous pouvons en jouir de façon judicieuse, en définissant et en gérant au mieux nos priorités. Pour cela une question capitale s’impose : Qu’est-ce qui a vraiment le plus d’importance pour nous ? L’énumération, par ordre de grandeur, des choses et des valeurs qui nous importent véritablement nous permet alors de décider du temps à allouer à chacune d’elles, en tenant compte de l’essentiel.
On dit souvent que « le temps, c’est de l’argent ». Il m’apparaît pourtant clairement que « le temps, c’est de l’amour », comme nous le dit si bien la magnifique chanson de Pascal Obispo Lucie.
Le temps, c’est de l’amour lorsqu’il est donné de façon généreuse et belle, d’autant plus qu’il ne peut s’acheter et constitue en cela l’un des biens les plus inestimables qui soient sur notre terre des hommes. Pour preuve, l’homme le plus riche du monde, quel qu’il soit, ne peut s’offrir une minute de vie supplémentaire sur son lit de mort.
En vérité, seul l’instant présent nous appartient vraiment, selon la philosophie du « carpe diem » adoptée par les plus sages d’entre nous, depuis la nuit des temps. Nous ne pouvons jurer que du présent, en réalité, le passé n’étant déjà plus, tandis que le future procède de la pure spéculation et relève du mystère des choses qui adviendront ou non, selon des données existentielles qui nous échappent grandement, sur l’illustre table du capricieux destin.
Les rescapés des catastrophes naturelles et autres le savent mieux que la plupart d’entre nous, notre vie ne nous appartient que dans l’instant présent. La vérité à ce sujet repose sur le fait qu’après avoir vu la mort de près, l’être n’est plus jamais le même. Il en arrive à reléguer rapidement au second plan toutes les futilités qui jalonnaient son existence, auparavant, et qui y prenaient plus de place que nécessaire. Il comprend enfin, fatalement, qu’il est grand temps pour lui de vivre, que sa vie ne tient qu’à un fil et que le temps ne l’attendra pas, qu’il ne lui accordera pas plus de faveur qu’à un autre.
Il sait alors de façon lucide et sereine qu’il est grand temps pour lui de vivre, sans se laisser déborder par tous ces riens qui paraissent souvent si grands et finissent par s’imposer, tristement, comme étant indispensables.
- Les vains trésors que veille et dorlote continuellement la reine des vanités que l’on nomme la Gloire
- Les fausses richesses cousues de milliers de fils d’or qui brillent souvent même plus que l’or
- Les valeurs et les apparences trompeuses qui figent partout, toujours, des milliers de vies dans des rites nimbés de messages subliminaux plus que destructeurs
Autant de fers invisibles qui nous tiennent prisonniers et volent chaque jour, un peu plus, le plus précieux de nos biens, le temps. Chaînes dont se défont opportunément un grand nombre de survivants, une fois qu’ils ont réalisé que le temps, il nous en faut, même pour aimer.
Le temps est ce véritable trésor indispensable pour tout, même pour pouvoir dire « je t’aime » à ceux qui comptent vraiment pour nous !
Alors, carpe diem et vive le Vie, en chaque instant précieux volé au temps, qui se rit bien des déboires des vivants.
Oui, vivons pleinement chaque instant, comme si demain ne sera pas, selon cette belle philosophie de vie. Ce qui ne signifie nullement que l’on doive verser dans des abus de façon irresponsable, sous prétexte que demain est un autre jour. Le carpe diem, c’est aussi un art de vivre de façon digne, pleine et sereine.
Ce mode de vie exige une vision optimiste des choses de la vie et permet d’avancer, quelles que soient les difficultés rencontrées. C’est le refus même de la fatalité comme une odieuse épée de Damoclès qui planerait sans cesse au-dessus de nos têtes, sans occulter le fait que nous ne sommes que de simples mortels. C’est avoir conscience du caractère éphémère de notre existence sur terre, tout en souhaitant en extraire toujours le meilleur. Croquez la vie à pleines dents, tout en étant respectueux des autres, de notre environnement, de la Vie elle-même, tel est le véritable enseignement de ce choix existentiel des plus stimulants. Le carpe diem nous invite à prendre la pleine mesure de notre vie afin de la rendre exaltante au possible, sans perdre plus de temps que nécessaire sur des considérations, somme toute, secondaires. !
Voir aussi le film Le cercle des poète disparus pour en apprendre un peu plus sur cet art de vivre.
Jésus-Christ, Epicure, Bouddah, Horace, Ronsard, Baudelaire, Simone de Beauvoir, autant de précurseurs ayant marqué à leur façon ce courant de pensées qui se traduit également par un art de vivre.
Un grand MERCI au créateur Cedric Godefroy, qui a bien voulu nous fournir les superbes images qui illustrent cet article et qui sont issues de son récent défilé de mode parmi les grands de cette profession.