A la découverte du festival des arts d’Errouville, édition 2015. Cette année encore, pour son salon annuel des arts, la ville d’Errouville a tenu promesse avec un grand nombre de visiteurs venus à la découverte des dizaines d’artistes qui y ont exposé. Peintres, sculpteurs, céramistes, mosaïstes, photographes et bien d’autres ont répondu présents, sans oublier les écrivains également invités, pour cette chaleureuse fête des arts pluriels.
Trois exposants ont reçu les prix décernés par l’Association Culturelle et Artistique d’Errouville, des mains des bénévoles qui travaillent activement à la mise en place de cette manifestation.
Odile M, peintre a été la première primée lors de la soirée inaugurale qui a eu lieu samedi 17 janvier dans ce grand village du Pays-haut, en Lorraine. Licenciée en 2009, elle prend des cours de peinture et de dessin afin de s’occuper l’esprit. « C’était la peinture ou le psy. J’ai choisi la peinture. », avoue-t-elle, sans ambage, avec ce sourire épanoui qui laisse entendre que ce choix s’avère le bon pour elle. Peindre constitue une thérapie pour cette femme avenante et déterminée et ses œuvres lumineuses et belles retiennent l’attention, comme pour témoigner de son talent autant que de son courage. Odile anime depuis quelque temps un atelier de peinture pour les enfants à Audun-le-Tiche, où elle réside.
Noémie Salas est un peintre d’origine Péruvienne. Elle réside au Luxembourg où elle contribue activement à l’organisation de quantité d’événements culturels. Elle a également obtenu un prix pour ses masques et tableaux représentatifs de l’art Nazca. Les couleurs vives de ses masques, des plus expressifs, apportent une touche particulière à cette exposition, sans oublier les tableaux aux motifs si particuliers. Les animaux sont souvent présents dans son oeuvre, car il en est également ainsi dans les représentations typiques de l’art Nazca. Le serpent, peint dans des tons gais, est ici symbole de richesse et représente une divinité bienfaisante. C’est donc au voyage à travers l’étonnante région des Andes que nous invite Noémie dans son expression artistique aussi symbolique que remarquable.
Un homme a également été à l’honneur au cours de ce festival. Il s’agit du peintre Bernard Hild dont l’ouvre est connu de par le monde. Bernard expose depuis plusieurs années dans des pays tels que le Japon, le Canada ou la Belgique. Son oeuvre est résolument contemporaine et offre des couleurs, des motifs et des formes travaillés de façon originale et saisissante.
Il y avait aussi le sculpteur André Fortin, qui aime tant travailler la magnifique pierre de Jaumont et le racou. Ses belles pièces, aériennes et profilées, offrent une vision spectaculaire grâce au mouvement dont elles procèdent et qui ravit instantanément l’œil amateur. Cette année, le Japon s’est trouvé au cœur de l’exposition du talentueux artiste dont la renommée n’est plus à faire. Des guerriers majestueux aux superbes geishas, agréablement mis en scène par l’épouse du sculpteur, également artiste, tout offre ici un superbe ensemble. Madame Fortin réalise quant à elle de magnifiques pièces de broderies, exposées autour des œuvres de son mari.
L’art de tisser la fine dentelle a été enseigné par Michelle Gabriel, l’une des rares à exceller dans ce domaine encore de nos jours. Heureuse de partager ce savoir-faire qui risque de disparaître, faute de vocation, elle montre aux jeunes gens, venus à sa rencontre, comment jouer avec le fil sur la trame, à travers les épingles, pour donner matière, corps et charme aux toiles, véritables objets d’arts ainsi créées. Sa patience d’ange ainsi que l’énergie formidable qu’elle déploie pour transmettre sa passion aux autres forcent naturellement le respect et l’admiration.
Le mosaïste Michel Libolt a également œuvré sur place, expliquant et montrant comment il s’y prend pour réaliser ces fameux tableaux qui nécessitent patience et doigté.
Les peluches et jouets faits-main, de Laetitia Curcio, ont assurément charmé petits et grands, autant par leur originalité que par leur qualité. Ce stand aux couleurs et aux notes de l’enfance a retenu l’attention du grand nombre, remportant au cours de ce week-end à Errouville un vif succès.
Les émaux de Longwy ont aussi trouvé leur place à travers les bijoux et autres pièces de Thierry Hurst. Bien d’autres artistes ont enchanté le public grâce à leurs belles réalisation au cours de ce salon innovant et festif.
Le Sénégal est représenté grâce aux œuvres d’un artiste-peintre dont les tableaux d’une rare originalité, signés Diakass, ont également suscité l’intérêt.